On
m'a souvent dit que les fille que je dessinais ne faisaient pas très
pin up. C'est sans doute vrai. Cette semaine, la fille du lundi a donc
un bronzage intégrale qui lui causera peut-être bien des problèmes de
peau dans ses vieux jours et lui donnera cette air de fruit séché dont
souffrent parfois ceux et celles qui ont passé trop d'heures à la plage,
sur le bord de la piscine ou avec un carton recouvert de papier
aluminium réfléchissant la lumière du soleil sous leur menton pour ne
pas avoir l'air d'une white underchin - l'équivalent du redneck
dans le monde du Coppertone. Et bien sur, quoi de mieux qu'un bikini
blanc immaculé pour faire ressortir le dit bronzage (Bien que
personnellement, j'aime bien le contraste d'un vêtement noir tranchant
avec un teint clair. Mais les gouts, ça ne se discute pas.)
Ce sur quoi on ne s'attarde plus de nos jours est le POURQUOI du bornzage?
Le site Soleil.info nous offre cette petite histoire du bronzage:
Durant des millénaires, la mode de la peau blanche s'est imposée. Au
temps de la Grèce dominante, les athéniennes s'enduisaient déjà la peau
du visage avec du blanc de céruse (une substance très toxique) et se
trouvaient imitées dans tout le bassin méditerranéen.
Plus tard, malgré l'opposition de l'Eglise, qui associait ces pratiques à
la luxure, l'aristocratie considérait, elle, que la peau mate devait
être réservée aux roturiers. Particulièrement le " courant précieux " au
XVII ème siècle imposait la blancheur aux nobles et bourgeoises, le mat
aux paysans, aux soldats, aux marins et autres pirates...
Ce n'est qu'à la fin du XIXème siècle, avec le courant hygiéniste, que
la tendance va s'inverser. Des " bains de lumière " et de mer sont alors
prescrits aux personnes anémiées et rachitiques, presque par intuition.
Au début du XXème, les chercheurs vont mettre en évidence les bienfaits
du soleil pour la synthèse de la vitamine D. Mais la mode n'est toujours
pas à cette époque d'avoir la peau bronzée.
En quelques années la tendance va s'inverser. La tradition et le
prestige de la peau blanche va s'effacer au profit de la couleur cuivre.
Le facteur fondamental de cette évolution est l'arrivée des congés
payés avec le Front Populaire en 1936.
Grâce au développement des routes et des chemins de fer, l'exode
estivale peut commencer, les plages se remplissent, les corps se
dénudent...
Après la deuxième guerre mondiale, c'est les " trente glorieuses ". 30 ans de forte croissance économique et d'avancées sociales. Les congés payés passent de une à trois semaines, les vacances se divisent en vacances d'hiver à la montagne et vacances d'été à la mer.
Après la deuxième guerre mondiale, c'est les " trente glorieuses ". 30 ans de forte croissance économique et d'avancées sociales. Les congés payés passent de une à trois semaines, les vacances se divisent en vacances d'hiver à la montagne et vacances d'été à la mer.
Plus tard, au cours des années 70 et 80, avec la baisse des
prix du transport aérien, se sont les séjours " tropicaux " qui se
démocratisent. On observe même le développement des centres de bronzage.
Payer pour bronzer, qui aurait pu l'imaginer au siècle précédent ?
Résolument, être bronzé est devenu synonyme de bonne santé et de classe sociale élevée.
Pourtant,
il y a un prix à payer pour un abus d'exposition non protégée, on pense
au mélanome malin et même parfois à la cataracte. Canal vie propose ces quelques précautions pour les adeptes du bronzage.
PS:
Oui, en arrière-plan, ce sont bien des bonhommes rupestres et
anatomiquement incorrect dansant avec un marteau et une faucille.
Pourquoi? Parce que.
Comme je te hais!! Tes filles sont toujours superbes.
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