mardi 9 août 2011

MARDI CINEMA: ZARDOZMANIA

La Tête volante du film Zardoz vole au-dessus du Golden Gate Bridge par un après-midi ensoleillée.

Cette semaine, Mardi Cinema présente le documentaire Zardozmania. Malgré son titre, le film ne traite que marginalement du film de John Boorman mettant en vedette Sean Connery et Charlotte Rampling mais utilise plutôt une des icônes les plus mémorables qui en sont issues (outre Connery en cache-sexe rouge vif, bottes de cuir mi-cuisse, queue de cheval et moustaches, et rouflaquettes), à savoir la tête géante flottant dans le ciel pour étudier le cycle de vie et de mort des icones culturelles. Outre la facture un peu chaotique mais non sans charme du documentaire, cette suite désordonnée d'études de cas, et les quelques entrevues (dont une avec le philosophe George-Étienne Balien), on en retire une idée de base:

Il y a deux types d’icônes culturelles: Les sprinters et les marathoniens.

Les sprinters sont ceux qui s'imposent d'emblée dans le moment et envahissent littéralement l'espace médiatique popculturel, le plus souvent avec l'aide d'une grosse machine publicitaire. Un bon exemple serait Edward et Bella de la série Twilight. Pendant deux ou trois ans, on les a eu partout, soit en tant que tel, soit par l'image de leurs interpètes qui tapissaient les couvertures des magazines à potins. Voit-on ces deux personnages garder pareille omniprésence pendant bien des années ? Probablement pas. La série des films de Twilight s'achève et on est en droit de penser que la Twilightmania, reposant en grande partie sur les débordements hormonaux d'une génération d’adolescentes, se dissoudra face à ce que l'industrie de l'entertainment réussira à imposer comme son successeur (Red Riding Hood a échoué dans cet effort. Voyons si Snow White and the Huntsman y parviendra).
Et puis, en opposition aux sprinters, il y a les marathoniens, ceux qui savent s'imposer dans la durée et sur lesquels, souvent, se bâtissent des archétypes. Seul le temps peut nous confirmer la force de ceux-ci. On peut penser à Sherlock Holmes, Jésus en croix, Napoléon Bonaparte, Jules César, Merlin et la roi Arthur, les dieux de l'Olympe,Bouddha, la Joconde, les Pyramides, la Tour Eiffel, etc. 
Parmi les plus récents, ceux qui sont issus du vingtième siècle et ont donc moins de 100 ans, on peut en observer certains. Sauront-ils passer le cap de la survivance à tous ceux qui leur ont été contemporains? Là encore, seul le temps nous le dira. Certains ont commencé leur carrière en sprinters, comme Superman, Marilyn Monroe, Elvis Presley, Batman, Mickey Mouse, les Beatles et Darth Vader (malgré tout le mal que George Lucas lui a fait dans les dernières années), et continuent aujourd'hui d'être des figures bien ancrées dans la popculture. D'autres ont eu des débuts respectables mais plus humbles, comme monsieur Spock et le Capitaine Kirk ou Scooby Doo. Enfin, d'autres montent plus tranquillement. Le Tardis et les Daleks de Docteur Who sont des items sur la scène britannique depuis bientôt 50 ans, mais ce  n'est qu'avec la nouvelle série commencée en 2005 que le rayonnement de ces icônes a réellement commencé sa carrière internationale. Elle était jusqu'alors plus marginale, tout comme la légendaire tête volante du film Zardoz, qui pourtant a une puissance visuelle indéniable. Quelque soit leur actuel état de popularité, leur capacité à atteindre l'immortalité et ne pas devenir des Has Been sera à observer.

Le personnage emblématique de Charlie Chaplin, le Tramp (connu en français sous le nom de Charlot) porte fièrement le masques de Zardoz.

Elvis a Las Vegas est lui aussi sous le charme de Zardoz.


1 commentaire:

Bonhomme a dit…

Gloire à Zardoz!

Mickey Zardoz est mon nouveau fond d'écran. Diantre que le fusil est bon!